Les mots de Bertrand, ami cher, à propos de « Je suis ici pour vaincre la nuit », sur son site Second Flore :
« Avec ce livre entre les mains, j’avais l’impression étrange de tenir un objet fragile au milieu d’une rentrée littéraire de bulldozers.
Le roman d’une tenante de la ligne claire dans une époque qui, quoi qu’elle en dise, préfère l’esbroufe. Un roman qui ne se paie pas de mots, qui creuse son sillon en cherchant la vérité et non l’effet, qui va en profondeur sans le souligner, un roman parfaitement construit sans jamais dire « Regardez comme je suis complexe », un livre à multiples niveaux où réel et fiction se répondent sans s’alourdir de ce métatexte qui fait saliver les critiques.
On prend tellement pour léger ce qui se lit facilement. C’est pourtant ça, le talent de l’élégance : donner une forme simple à ce qui est profond, parvenir à contenir son sujet alors qu’on sent qu’il déborde, ménager les silences et laisser la place au lecteur.
Je suis ici pour vaincre la nuit est un objet fragile, disais-je, au milieu d’une Rentrée de bulldozers. Je genre de livre qui donne envie de se battre comme on protège un plus petit que soi (alors qu’il n’a de petit que l’apparence), un roman qui mérite qu’on le prenne par la main – je vous promets qu’il le rend bien ».
Merci, Bertrand.